Sylvie Martin Thérapeute, coach
Prendre sa vie du bon côté est une façon de diminuer le stress, les frustrations et les souffrances inutiles que nous nous imposons par peur de libérer certaines émotions, et certaines sensations désagréables que nous n’osons libérer de notre esprit.
Ma liberté m’appartient
Lorsque nous nous empêchons de dire nos besoins, d’exprimer nos sentiments, de prendre le droit de libérer ce qui nous bloque intérieurement nous nous privons d’une liberté qui nous appartient.
Il nous arrive très souvent de garder nos frustrations, nos insatisfactions, notre besoin d’être écouté et entendu à l’intérieur de nous. Nous nous injectons alors un poison énergétique virulent se laissant croire que c’est ainsi que nous sommes aimés, que c’est ainsi que les autres «attendent» que nous réagissions, que c’est la seule façon de faire pour se sentir libre de vivre avec les autres de peur d’être mal jugé ou blâmé des malaises des autres. Nous nous enfermons dans une prison intérieure.
Nous nous privons de notre liberté d’agir, de parler, d’exprimer nos besoins.
Nous mettons en place un système de surveillance qui nous oblige à garder pour nous les insatisfactions et les frustrations. Involontairement et inconsciemment nous nous injectons des énergies remplies de toxines, qui empoisonnent nos pensées, notre cœur, notre santé physique.
Ce système de retenu, et de surveillance, met en place un mécanisme de sévérité, de culpabilité et de jugement sévère envers nous. Quelques fois nous nous jugeons sévèrement de ressentir certains sentiments à l’égard des autres.
Notre liberté se limite très souvent à faire semblant que nous sommes quelqu’un d’aimable, de positif, ayant que des bonnes pensées pour les autres.
Au plus profond de notre être nous mettons une muselière,. Nous emprisonnons une belle partie de notre être lumineux en se refusant de parler de nous, en se refusant de reconnaître la belle personne que je suis, en faisant tout en notre pouvoir pour ne pas dire ce que nous pensons profondément.
Nous nous privons d’une liberté qui est la nôtre. Nous empêchons de mettre en lumière ce qui nous stress, ce qui nous frustre, ce qui nous rend inconfortable et insatisfait de nous.
Je reprends ma liberté
Reprendre sa liberté signifie : se redonner le droit d’exprimer et de libérer ce qui empoisonne notre vie. Il n’est pas nécessaire de vider son cœur et ses frustrations sur les autres!
Ce que nous ressentons profondément nous appartient et c’est de notre responsabilité de se donner la liberté de vider notre cœur et nos pensées de nos déchets émotionnels.
Il n’est nullement utile ou nécessaire de se vider le cœur sur le dos des autres. Il est important de se donner la liberté de prendre soin de nous et de nos blessures en se donnant le droit de guérir en nous les sources de stress, de frustration ou d’inconfort qui nous fait réagir aussi fortement.
Pour sortir nos déchets émotionnels nous pouvons nous servir de l’écriture. Nous pouvons sortir les mots qui sont restés coincés devant notre miroir, devant la photo de la personne ou de la situation vécue ou demander l’aide d’une personne capable d’écouter et d’entendre nos souffrances.
Le fait de se libérer des sensations désagréables nous permet de soigner et de guérir nos propres blessures. Nous avons souvent l’impression que l’autre nous blesse, qu’il ne faut pas blesser les autres, que c’est de notre faute si les autres souffrent etc.
Mais la vérité est tout simplement que les blessures que nous ressentons, elles sont en nous depuis longtemps. Les autres touchent souvent à nos blessures sans en être totalement conscient. Nous touchons aussi quelques fois aux blessures des autres sans les connaître, sans être totalement conscient que nos paroles peuvent toucher directement la blessure de l’autre.
Le fait d’accepter de prendre soin de nos blessures nous donne une liberté d’action et nous rend responsable de nous.
Reprendre sa liberté, guérir les parties de nous qui demandent de notre part une attention toute particulière nous redonne une image de nous valorisante, sécurisante et responsable.
Nous ne redonnons pas aux autres la responsabilité de guérir nos souffrances. Nous prenons soin de nous. Nous améliorons l’image de nous et nos relations avec nous et avec les autres. Se dire à soi-même la vérité, reconnaître que certaines interprétations que nous avons des attitudes des autres à notre égard ne sont que des effets «miroir» qui nous ramènent à nous-mêmes et aux attitudes que nous devons réparer, prendre soin, ou éliminer de nos pensées et de nos sentiments.
Pour reprendre sa liberté nous devons réparer ce qui nous appartient afin de pouvoir reprendre le droit à la parole juste, vraie, authentique, sans reproche ou sans le besoin de se méfier de soi-même.
Mon droit à la parole
Nous avons toujours droit à la parole, c’est à nous de l’utiliser. Le droit à la parole ne nous donne pas le droit de rejeter sur les autres nos responsabilités, nos peurs, nos angoisses, nos colères.
Le droit de dire ce qui nous blesse, ce qui nous dérange, ce qui n’a pas été entendu «selon nous» nous demande de prendre la parole avec respect et ouverture d’esprit.
Prenons le temps de libérer par écrit ou en parlant seul, à voix haute, nos frustrations, nos peurs, nos angoisses afin que, dans notre véritable communication, nous soyons en mesure de prendre la parole en sécurité et d’une façon équilibrée pour tous.
Le droit à la parole nous ouvre la voie aux échanges, aux discussions libres de tout jugement, des blâmes et des accusations inutiles.
Retrouver la liberté de parler de soi, de demander des explications sans que notre timbre de voix contienne une énergie agressive ou accusatrice nous libère des contraintes que nous nous imposons par peur de déplaire, d’être mal jugé ou incompris.
Retrouver la liberté d’exprimer nos vraies émotions c’est se donner le droit d’exister librement.
Notre prochain article :
À mon prochain blogue nous discuterons ensemble de l’importance de l’engagement et des bienfaits que cela procure à notre fierté et à notre confiance.
Écrit par Agathe Raymond
Chère Agathe,
je vous embrasse depuis l’autre côté de l’Océan !
Le sujet dont vous nous parlez aujourd’hui, je le connais bien …
Je me suis moi-même plus d’une fois « empoisonnée » littéralement la vie pour des pécadilles, à cause de souffrances du passé qui remontaient, de personnes qui m’ont maltraitée, mais surtout, parce que moi-même j’avais été incapable de prendre du recul et de rendre à l’autre ce qu’il m’envoyait, de lui exprimer mon ressenti, et de mettre les choses au clair, soit tout de suite ou plus tard. Ceci demande un peu de courage, mais c’est libérateur, aussi bien pour moi que pour l’autre. Et lorsque c’est moi qui étais un peu dure ou maladroite dans mes paroles: de m’excuser, c’est comme passer la gomme sur l’incident.
Merci Agathe.
Astrid